Nabilla instable psychologiquement ?

nabilla-dement-participer-aux-anges-61nabilla-thomas-474x470cc0a16b2658490b5c64e675d23abc49e51e41900ec363nabilla-benattia-prison-videojalouse, capricieuse, ingérable… Les proches de Thomas Vergara présentent Nabilla Benattia, mise en examen pour tentative de meurtre, sous un angle peu reluisant.

Publié le 14 novembre 2014, 11h35

“Instable”,  Nabilla ? C’est en tout cas ce qu’affirme un ami proche de Thomas Vergara. Contacté jeudi par la Provence, celui qui préfère rester anonyme accable la starlette. Il la décrit comme étant une diva ingérable.”Thomas m’a déjà confié que Nabilla pétait les plombs, qu’elle était instable… Elle lui donnait des ordres, et quand elle n’était pas contente, comme un professeur, elle le mettait au piquet pour le punir”, raconte-t-il. Celui qui affirme avoir grandi aux côtés de Thomas Vergara, à Puyricard (Bouches-du-Rhône), évoque également la jalousie maladive dont serait victime la jeune femme. “C’est incroyable…”, s’exclame le témoin qui indique que la star, inculpée pour tentative d’homicide, ne voulait pas que Thomas ait de contact avec ses amis et qu’elle aurait ainsi réussi à le “couper de tous ses proches.” Cette mystérieuse source se rappelle une scène marquante, un jour où Thomas était de passage à Aix-en-Provence avec sa compagne : “Elle me saluait à peine et après, elle lui pinçait le bras en lui disant ‘Allez, viens, on s’en va'”.

La semaine dernière, quelques heures après le drame, c’est la soeur de Thomas, Virginie qui, chargeait Nabilla sur Twitter, la considérant comme “folle à lier”. Des témoignages qui vont à l’encontre des déclarations des proches de Nabilla. Sa grand-mère, Livia, jurait avoir assisté à une scène de maltraitance durant le tournage de leur téléréalité à Marrakech. Même son de cloche du côté de son ancien manager, Jaja : “Thomas l’a complètement détruite, explique-t-il à Public. C’est est une femme battue.Thomas la violentait quotidiennement.” Un quotidien sombre dont se serait fait l’écho la starlette devant les juges d’instruction.

La fragilité de Nabilla en prison

Témoignages contradictoires, tensions entre les pro et les anti Nabilla… Difficile, une semaine après que l’affaire a éclaté, d’y voir clair. En attendant, la bimbo s’apprête à passer une nouvelle journée enfermée à la maison d’arrêt pour femmes de Versailles. Elle y est particulièrement surveillée car ses surveillants craignent une tentative de suicide. C’est la deuxième fois que l’ex-chroniqueuse de “Touche pas à mon poste” séjourne en prison, après avoir passé un mois derrière les barreaux en Suisse pour une escroquerie, en 2009.

Vidéo – Avant l’affaire, Nabilla a plusieurs fois marqué les esprits par des réflexions inattendues…

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Antidepresseurs risques bientot publics ?

placenta-capsulesAntidépresseurs : tous les risques bientôt publics ?

Elle n’arrivait pas à se remettre du décès de son père. Alors son médecin a prescrit à Anne-Marie Cook, une aide-soignante du sud de l’Angleterre, l’antidépresseur Deroxat. En quelques mois, cette femme de 40 ans en bonne santé, sans problème particulier, devient alcoolique, agressive, perd son travail et sa maison. Quand elle arrête le Deroxat, ses pulsions disparaissent. Un cas isolé ? Non, affirme le psychiatre britannique David Healy, créateur du site Rxisk.org sur les effets secondaires des médicaments. Il a répertorié plus de 40 cas similaires.

Un élément de plus dans le dossier à charge contre les antidépresseurs, qui sont déjà impliqués dans la plupart des épisodes de “tueurs fous” aux États-Unis (notamment à Columbine, en 1999), mais aussi en France (l’an dernier à Sète et plus récemment, semble-t-il, dans le cas du tireur de Libération). À tel point que l’administration américaine a obligé les fabricants à faire figurer sur les boîtes un avertissement, le black box warning, prévenant des risques accrus d’épisodes violents et de suicides.

“Un médicament vendu sur ordonnance peut vous rendre alcoolique, suicidaire, ou faire de vous un meurtrier”, résume le professeur Healy. On peut d’ailleurs établir un “palmarès” des médicaments les plus susceptibles de provoquer des accès de violence : ce sont tous des “best-sellers”. Sur ce sinistre podium, le “gagnant” est  (varénicline, pour arrêter de fumer), suivi par  (fluoxétine) et  (paroxétine).

Une victime s’est consacrée (jusqu’à sa mort, en 2012) à répertorier les cas d’accès de violence, de suicides et de comportements étranges sous médicaments. Son site s’appelle Ssristories.com (SSRI est l’acronyme anglais pour “inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine”, les antidépresseurs comme le Prozac).

Ces molécules sont devenues, en 2012, les médicaments les plus prescrits aux femmes enceintes. Sous prétexte que la dépression serait dommageable à la mère et à l’enfant… Étrange argument, quand on sait qu’ils multiplient par deux le risque de fausse couche et de malformations, et qu’ils peuvent provoquer des retards cognitifs importants.

L’industrie pharmaceutique mène elle-même les essais cliniques sur les médicaments qu’elle vend. Elle “arrange” les résultats pour les faire paraître plus efficaces, et dissimuler leurs effets secondaires. Une étude a cinq fois plus de chances d’avoir des conclusions positives si elle est menée par l’industrie que si elle l’est sur des fonds publics.

Entre 50 et 60 % des études menées par les firmes ne sont jamais publiées. On s’en rend compte quand un scandale éclate et que la justice (américaine, plus offensive grâce aux class actions, ces actions collectives en justice de victimes) impose l’accès aux données brutes, non maquillées, des essais.

Or, une bataille se joue en ce moment devant la Cour de justice de l’Union européenne. Des sources généralement bien informées révèlent que la décision, qui n’a pas encore été rendue publique, serait en faveur de la transparence. La Cour pourrait revenir sur son référé de mai 2013, et obliger l’industrie à laisser l’Agence européenne du médicament (Ema) rendre publiques les données d’essais non trafiquées. Un camouflet pour les firmes… et une avancée majeure pour la santé publique. Car comment, moralement, opposer le secret commercial à la sécurité et à la santé des patients ?

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Violence et antidépresseurs

resister-violence1Violence, homicides, agressions : effets secondaires de 31 médicaments tels que Champix, antidépresseurs, sédatifs / hypnotiques, Ritaline…

Un article paru le 15 décembre 2010 dans la revue en libre accès PLoS One (Public Library of Science) sous le titre « Prescription Drugs Associated with Reports of Violence Towards Others » (Médicaments d’ordonnance signalés pour leurs effets secondaires de violence envers autrui) rend compte d’une étude rétrospective des signalements à la pharmacovigilance des Etats-Unis (FDA : Food and Drug Administration) entre 2004 et 2009.

31 médicaments ont été mis en cause pour 1527 actes de violence : crimes, idéation meurtrière, violences sur les personnes, abus sexuel et autres actes de violence commis sur d’autres personnes.

Le médicament le plus incriminé pour de tels effets secondaires est le Champix (tartrate de varénicline), suivi de onze antidépresseurs, six sédatifs / hypnotiques et trois médicaments prescrits dans le TDAH (trouble déficit d’attention avechyperactivité). Voir plus bas pour la liste.

Image tirée du site des Revolting Broadcasters: “Le Champix peut-il tuer?”

Les preuves ont été beaucoup plus faibles pour des effets secondaires de violence induits par des antipsychotiques et absentes pour les antiépileptiques, à l’exception d’un seul médicament de cette classe. Les auteurs mettent une telle différence entre le Champix et les antidépresseurs, d’une part, et les autres médicaments ayant des effets indésirables violents, d’autre part, sur le compte de l’impact des premiers sur des neurotransmetteurs : le circuit dopaminergique pour le Champix et celui sérotoninergique pour les antidépresseurs (quantité, libération, durée de présence dans les synapses, recapture…).

Les auteurs, Thomas J Moore, Joseph Glenmullen et Curt D Furberg (de l’Institute for Safe Medication Practices et plusieurs universités), n’ont aucun conflit d’intérêt et l’étude n’a pas eu de financement industriel.

Champix, champion toutes catégories…

L’effet secondaire qu’est l’idéation suicidaire et les tentatives de suicide a été assez bien étudié, notamment pour les antidépresseurs [et les antiépileptiques – voir article sur Pharmacritique]. Mais pas la violence envers autrui, même si elle a été évoqué dans certains cas et clairement affirmé pour ce qui est du Champix (varénicline), en association avec l’agressivité, les hallucinations, les troubles psychotiques, etc., comme on peut le lire dans le rapport de l’Institute for Safe Medical Practices. Rapport dont j’ai rendu compte sur Pharmacritique dans l’article daté du 25 mai 2008 : « Une étude détaille les effets neurologiques et cardiovasculaire du Champix, médicament d’aide au sevrage tabagique ».

Des réactions de violence grave ont été décrites aussi chez les vétérans de guerre enrôlés dans une étude sur le Champix, ou plutôt servant de cobayes, avec des résultats désastreux (voir cet article sur Pharmacritique) ; des réactions psychiatriques et neuropsychiatriques graves ont été signalés aussi par Santé Canada (agence de sécurité sanitaire, équivalent de notre AFSSAPS ; voir cet article et quelques autres de la catégorie « Tabac, sevrage tabagique, Champix) ».

Voici la liste des médicaments les plus incriminés dans l’article de PLoS One, avec le nombre de cas de violence envers autrui (toutes formes confondues) signalés à la FDA.

Pour faciliter la lecture et rendre l’information accessible à tout le monde, j’ai cherché les noms de marque français, lorsqu’ils existent (l’original ne mentionne que les DCI, la dénomination commune internationale, que la plupart des usagers ne connaissent pas)et les indications principales dans lesquels ils sont utilisés.

Le Champix devance les autres de très loin. (D’ailleurs, dans l’article déjà cité, l’Institue for Safe Medical Practices désignait le Champix comme étant le médicament ayant faitl’objet de la plupart de notifications d’effets secondaires).

Champix (tartrate de varénicline), sevrage tabagique ; 408 cas

Prozac (Fluoxétine), antidépresseur ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) ; 72 cas

Déroxat / Séroxat / Paxil (paroxétine), antidépresseur ISRS ; 177 cas

Amphétamines, 31 cas

Lariam (Méfloquine), antimalaria, prophylaxie du paludisme ; 10 cas

Strattera (Atomoxétine, de la classe des amphétamines), TDAH : hyperactivité ; 50 cas

Halcion (Triazolam, classe des benzodiazépines), somnifère ; 7 cas

Luvox, Floxyfral (Fluvoxamine), antidépresseur, trouble obsessionnel-compulsif) ; 5 cas

Effexor (Venlafaxine), antidépresseur ISRSN (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline ); 85 cas,

Pristiq (Desvenlafaxine), antidépresseur ISRSN ; 8 cas

Singulair (Montélukast), traitement additif de l’asthme ; 53 cas

Zoloft (Sertraline), antidépresseur ISRS, 64 cas

Stilnox (zolpidem), somnifère ; 48 cas

Seroplex / Siprolex / Lexapro (Escitalopram oxalate), antidépresseur ISRS, trouble panique ; 31 cas

Xyrem (Sodium oxybate, dérivé du GHB), traitement de la narcolepsie ; 6 cas

Seropram (Citalopram), antidépresseur ISRS ; 34 cas

Abilify (Aripiprazole), neuroleptique antipsychotique atypique ; 23 cas

Oxycontin (Oxycodone), opioïde, douleurs intenses, en particulier cancéreuses ; 46 cas

Zyban (Bupropion), antidépresseur ISRSN et dopaminergique utilisé comme aide au sevrage tabagique ; 35 cas

Géodon, Zeldox (Ziprasidone), antipsychotyque atypique, en schizophrénie ; 19 cas

Ritaline (Méthylphénidate, de la classe des amphétamines), TDAH : hyperactivité ; 27 cas

Norset, Remeron (Mirtazapine), antidépresseur tétracyclique (à effet noradrénergique prédominant); 15 cas

Neurontin (Gabapentine), antiépileptique, traitement des douleurs neuropathiques ; 35 cas

Keppra (Lévétiracétam), antiépileptique, aussi en algologie ; 21 cas

Valium (Diazépam), benzodiazépine anxiolytique (tranquilisant), parfois anticonvulsivant ; 11 cas

Xanax (Alprazolam), benzodiazépine anxiolytique, anxiété ; 15 cas

Cymbalta (Duloxétine), antidépresseur ISRSN, dépression, douleurs neuropathiques ; 45 cas

Rivotril (Clonazépam), benzodiazépine : sédatif, hypnotique, anxiolytique et antiépileptique ; 10 cas

Interféron alpha, cytokine, traitement de certains cancers et maladies chroniques (selon les formes) ; 54 cas

Risperdal (Rispéridone), neuroleptique dit “antipsychotique atypique”, en schizophrénie ; 29 cas

Seroquel (Quétiapine), neuroleptique dit “antipsychotique atypique”, en schizophrénie ; 53 cas

Antiépileptiques et antidépresseurs problématiques, mais largement utilisés aussi en algologie, discipline décrédibilisée par la fraude de Scott Reuben

Pour d’autres effets secondaires de certains médicaments mentionnés ou non dans cette étude, reportez-vous à la liste de catégories à gauche des pages de Pharmacritique. J’aimerais rappeler ici l’avertissement récent de la FDA, inséré dans les RCP (résumé des caractéristiques du produit) portant sur le risque de suicide des médicaments antiépileptiques, dont j’ai rendu compte dans un article en date du 2 février 2008.

Il y a de quoi frémir quand on se rappelle que les antiépileptiques – mais aussi les antidépresseurs – sont largement utilisés aussi en algologie, sans qu’il y ait eu le moindre débat digne de ce nom lorsque la fraude massive de Scott Reuben a été découverte : au moins 21 des 72 études signées ou co-signées par ce médecin qui mangeait à tous les râteliers pharmaceutiques ont été partiellement ou intégralement falsifiées, afin de « démontrer » l’utilité de certains médicaments dans le traitement des douleurs post-opératoires, mais aussi neuropathiques. Cela a été qualifié de « séisme dans l’algologie », avec la possibilité que cette discipline ait été en grande partie faussée par cette fraude et les études et pratiques qui se sont basées là-dessus. Et pourtant, rien n’a changé.

Voir l’article sur Pharmacritique, daté du 13 mars 2009 : « Séisme en algologie et anesthésie : fraude scientifique majeure de Scott Reuben, financé surtout par Pfizer, concernant l’efficacité antalgique de Lyrica, Célébrex, Effexor… »

***

Il faut rappeler aussi l’autre avertissement de la FDA sur les certains effets secondaires des somnifères, tels que comportements compulsifs, incontrôlables, en plus des autres effets indésirables. Donald Light s’étonnait de ne pas voir ce type d’avertissement dans les notices européennes des médicaments, ni discutés dans les media. Le titre de son intervention peut servir de conclusion :

« Médicaments dangereux : les Européens tenus dans l’ignorance ».

Elena Pasca

Copyright Pharmacritique

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Le grand mensonge des antidepresseurs

mensongeC’est une note interne qui n’aurait jamais dû être rendue publique. Le 20 mars 1980, un chercheur des laboratoires Glaxo­SmithKline (GSK), numéro deux mondial de l’industrie pharmaceutique, alerte sa hiérarchie. Le Paxil – l’antidépresseur vedette de la firme -, donné à des rats en gestation, a provoqué un nombre anormalement élevé de malformations congénitales.

Onze ans plus tard, le Paxil, vendu en France sous le nom de Deroxat, est au coeur d’un immense procès aux Etats-Unis. Des mères de famille auxquelles on a prescrit l’antidépresseur et qui ont donné naissance à des enfants souffrant de malformations cardiaques attaquent le labo. En tout, 600 plaintes ont été déposées. GSK se défend en assurant que, jusqu’en 2005, rien n’était avéré. Cette année-là, la Food and Drug Administration, l’agence américaine du médicament, fait tamponner sur les boîtes de Paxil un avertissement aux femmes enceintes. Une mesure adoptée en France dans la foulée.

Les antidépresseurs, on nous les a vendus comme les « pilules du bonheur », jusqu’à nous faire oublier qu’en les croquant on prenait aussi quelques risques. Les laboratoires ont tellement embelli la mariée qu’elle leur a rapporté l’an dernier une dot de 15 milliards de dollars. Antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques, un Français sur trois goûtera, au cours de sa vie, aux médicaments psychotropes. Avec un faible pour les antidépresseurs, qui représentent 65 millions de boîtes par an. La France est l’un des pays les plus gourmands au monde.

Le Point a enquêté sur la face cachée des antidépresseurs. Comment les firmes pharmaceutiques ont mis sous le tapis les effets secondaires et survendu l’efficacité de leurs pilules.

Prenez les quatre antidépresseurs les plus consommés au monde : le Prozac, le Deroxat, l’Effexor et le Serzone. Eh bien, ils ne seraient pas plus efficaces qu’un placebo ! C’est ce qu’ont récemment révélé deux chercheurs. En fouillant dans les dossiers d’autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, ils sont tombés sur des études jamais rendues publiques qui montraient l’absence d’efficacité du médicament, excepté pour les malades atteints des dépressions les plus sévères (1).

On est loin du discours servi par la firme Eli Lilly lors du lancement du Prozac en France au début des années 90. A l’époque, ses visiteurs médicaux brandissaient pour convaincre les médecins une étude sur plus de 2 000 patients qui montrait une efficacité du Prozac dans 70 % des cas. « A un petit détail près, qui n’était pas mentionné : la majorité des “cobayes” inclus dans l’expérience étaient également sous anxiolytiques », raconte le journaliste Guy Hugnet, qui le premier a dénoncé le marketing du Prozac (2).

Les laboratoires ont d’autres astuces dans leur manche pour gonfler les performances de leur médicament. Comme évaluer l’efficacité de l’antidépresseur sur un critère secondaire. Par exemple, la qualité du sommeil. « S i vous savez que votre molécule a un effet sédatif, il suffit qu’elle fasse mieux qu’un placebo sur ce seul aspect pour être estampillée comme antidépresseur »,décrypte la psychiatre Monique Debauche. Cette quadra au visage juvénile, qui exerce à Bruxelles, s’est fait connaître en militant auprès des parlementaires pour un usage raisonné des psycho­tropes. Plus vous enrôlez de patients dans votre étude, plus vous profitez d’un effet loupe pour grossir le moindre résultat positif. Vous faites l’inverse si vous voulez minimiser les effets secondaires et montrer que votre médicament est bien toléré. « La plupart des essais cliniques sont financés par les firmes pharmaceu­tiques, insiste le docteur Debauche. Elles conçoivent les études et sont propriétaires des résultats, qu’elles peuvent laisser dans un tiroir si ça ne leur convient pas ou au contraire utiliser comme outil de promotion. » Des critiques que le président du Leem, le syndicat français des firmes pharmaceutiques, balaie d’un revers de main. « Les études cliniques ne sont pas bien adaptées à l’évaluation des médicaments antidépresseurs », explique Christian Lajoux, tout en reconnaissant que « 30 % des patients répondent peu ou mal aux antidépresseurs ».

Pour soigner le lancement de leur médicament, les firmes confient à des agences de communication spécialisées le soin de rédiger des articles élogieux qui sont ensuite publiés dans des revues scientifiques sous la signature de « leaders d’opinion ». Des chercheurs reconnus dans leur domaine, qui acceptent, moyennant finance, d’apposer leur signature au bas des articles sans parfois même les avoir relus. Ceux que l’on appelle les « écrivains fantômes ». GSK avait ainsi « recruté » en 1998, pour dire du bien du Paxil, un éminent professeur de psychiatrie américain.

« S i les médecins généralistes, qui prescrivent 80 % des antidépresseurs, connaissaient tous les résultats des études menées sur ces médicaments, ils en prescriraient au compte-gouttes ! » regrette Monique Debauche. Un voeu pieux. La consommation d’antidépresseurs explose ; en France, elle a doublé en moins de dix ans. Six millions de Français sont actuellement sous antidépresseurs, avec des ordonnances injustifiées dans la moitié des cas. Dans le même temps, deux tiers des dépressifs sévères, qui représentent environ 5 % de la population, ne sont soulagés par aucun psychotrope, alors qu’ils en auraient besoin. Un constat accablant qui figure dans le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé daté de 2006. « En 1998, le gouvernement s’était fixé comme objectif de réduire de 10 % la consommation d’antidépresseurs en France, rappelle François Pesty, ex-directeur des ventes dans l’industrie pharmaceutique, aujourd’hui consultant pour l’Assurance-maladie.Ça n’a presque pas bougé. L’année dernière, on en a encore remboursé pour 400 millions d’euros. »

Il est vrai que, pour prêcher la bonne parole, la CNAMTS n’aligne qu’un millier de délégués médicaux face aux 24 000 visiteurs médicaux dépêchés par les labos auprès des médecins.

« Les antidépresseurs ont été détournés de leur usage initial, les dépressions sévères. Ils sont devenus des remèdes pour soigner le mal-être ou l’anxiété sociale », regrette le neuropsychiatre Boris Cyrulnik(lire pages suivantes). Un avis partagé parBruno Toussaint, le rédacteur en chef de Prescrire , l’unique revue médicale française indépendante. « Les firmes ont réussi à convaincre de nombreux médecins que la tristesse ou l’anxiété faisaient partie des symptômes de la dépression et qu’il fallait les soigner avec des médicaments. »

Détournement. Les laboratoires pharmaceutiques ont d’autant mieux évangélisé les généralistes qu’ils leur ont servi sur un plateau de nouveaux antidépresseurs, mieux tolérés et plus faciles à utiliser, les ISRS. Avec les anciennes molécules, les médecins marchaient sur des oeufs, ils devaient calculer la dose en fonction du poids du patient ou surveiller son alimentation. « Du parmesan, du vin ou du hareng pouvaient provoquer une violente poussée d’hypertension, voire un accident vasculaire cérébral, se souvient un généraliste parisien. Depuis le Prozac, on est plus tranquilles, mais on passe moins de temps avec nos patients. Plutôt que de consacrer une demi-heure à sonder le problème, vous dégainez la pilule. Vous avez vos 22 euros avec une consultation qui a duré trois fois moins longtemps… »

Surtout, la baguette magique du médicament a éclipsé les alternatives, qui pourtant fonctionnent, comme le montre l’enquête du Point (lire pages suivantes).

Faut-il pour autant jeter les psychotropes aux orties ? Les psys s’accordent à dire qu’ils sont nécessaires pour soulager les dépressions existentielles, mais qu’ils ne guérissent pas. « C’est comme si, face à quelqu’un qui était en train de se noyer, vous vous contentiez de lui lancer une bouée pour qu’il reste à flot, mais sans lui tendre la main pour l’aider à remonter sur la berge, prévient le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Quand vous lui retirez sa bouée, vous prenez le risque de le voir couler, parce qu’il est toujours dans l’eau. »

Du jour au lendemain, les médecins se sont tous mis à diagnostiquer du trouble bipolaire. Une maladie relativement rare, caractérisée par des phases maniaques de quelques semaines, suivies d’états dépressifs majeurs de plusieurs mois. Le chercheur David Healy (3), qui dirige le département de médecine psychiatrique de l’université de Cardiff, au Royaume-Uni, raconte comment le laboratoire Eli Lilly, par exemple, a ressorti du chapeau cette maladie mentale en suggérant que, lorsqu’un antidépresseur ne marchait pas sur un patient, c’était sans doute parce que celui-ci souffrait d’un trouble bipolaire non détecté et qu’il fallait lui prescrire un neuroleptique. Lilly a ainsi dopé les ventes de son Zyprexa, jusqu’alors cantonné au traitement de la schizophrénie. D’autres labos ont fait de même, et dans les cabinets des psys les sautes d’humeur trop fréquentes sont devenues des troubles bipolaires. Un tour de passe-passe lucratif qui a fait s’envoler les ventes de neuroleptiques. « En moins de dix ans, le montant des remboursements de neuroleptiques a doublé, jusqu’à rattraper les antidépresseurs, qui subissaient l’arrivée des génériques », confirme François Pesty.

L’avantage des maladies mentales pour les laboratoires, c’est que l’on peut aussi en créer de nouvelles. Leur lampe d’Aladin s’appelle le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » (DSM). Un registre dans lequel l’Association psychiatrique américaine consigne les nouvelles pathologies, avec la description de leurs symptômes. En trente ans, on est passé de 300 à plus de 1 000 troubles répertoriés ! Parmi les dernières trouvailles, le « trouble oppositionnel avec provocation ». Comment repérer l’ado qui en est victime ? Il est colérique, fait des caprices et s’oppose fréquemment aux adultes. Une maladie qui ressemble bigrement à l’adolescence. Dans le même registre, on trouve aussi le TDAH, le fameux trouble de l’attention, qui s’est répandu telle une traînée de poudre chez les enfants.

Les fabricants de psychotropes souffrent, eux, d’une maladie bien réelle, que l’on pourrait appeler le syndrome de la Samaritaine : on trouve tout dans une molécule. Ainsi, GSK a d’abord commercialisé la paroxétine du Deroxat comme remède pour soigner le trouble dépressif majeur, puis l’agoraphobie, l’anxiété, le trouble obsessionnel compulsif, la panique et même le syndrome prémenstruel. Quant à son antidépresseur Wellbutrin, rebaptisé Zyban, il s’est transformé en aide médicamenteuse au sevrage tabagique. Chez Lilly, le Cymbalta, après avoir soigné la dépression, a été prescrit sous le nom de Yentreve pour… l’incontinence urinaire.

Lorsque leur antidépresseur menace de tomber dans le domaine public, certains labos préfèrent lui offrir un deuxième tour de piste. L’astuce est de procéder à un reliftage pour décrocher une autorisation de mise sur le marché sous un nouveau nom. C’est ce qu’a fait le danois Lundbeck, un poids lourd du psychotrope, en troquant en 2003 son antidépresseur le Seropram contre le Seroplex. Dans le jargon, ce sont des médicaments « me too » , pour « moi aussi » je veux me faire une place au soleil.

Reste qu’en augmentant la population sous psychotropes on fait mécaniquement remonter à la surface les effets secondaires. A commencer par les syndromes de sevrage, pudiquement rebaptisés « syndromes d’arrêt ». Prenez les ISRS, présentés comme le nec plus ultra des antidépresseurs. « Depuis le début des années 2000, on sait que cette famille, la plus prescrite au monde, peut déclencher des comportements suicidaires, prévient David Healy. Les essais cliniques ont démontré que les patients sous ISRS ont deux fois plus de risques de passer à l’acte comparés à ceux qui prennent un placebo. »En 1998, un sexagénaire américain sous Deroxat abat sa femme, sa fille et sa petite-fille avant de retourner l’arme contre lui. Mandaté par l’avocat de la famille, qui accuse l’antidépresseur d’être à l’origine du coup de folie, David Healy consulte les archives du laboratoire. Il exhume 34 essais cliniques conduits par GSK qui montrent que le traitement induit un comportement agressif chez 25 % des patients. En 2001, la firme est condamnée à verser 6,4 millions de dollars à la famille. Depuis, le professeur Healy est la bête noire des labos. Interrogée sur le nombre de décès provoqués par des psychotropes, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avance le chiffre d’une dizaine. « Les pouvoirs publics sous-estiment les effets secondaires des psychotropes parce qu’ils ne sont pas systématiquement déclarés par les médecins », explique Georges-Alexandre Imbert, président de l’Association d’aide aux victimes d’accidents de médicaments.

Parmi les effets secondaires figurent les dysfonctionnements sexuels.Selon David Healy, environ 50 % des patients sous ISRS souffrent d’une baisse de la libido, parfois accompagnée d’une anesthésie génitale. Des troubles qui peuvent perdurer des années après l’arrêt du traitement.

L’an dernier, l’Afssaps a autorisé du bout des lèvres les médecins français à prescrire du Prozac aux enfants dépressifs à partir de 8 ans. Une étude réalisée sur de jeunes rats a révélé que cet antidépresseur pouvait entraîner des « atteintes testiculaires irréversibles » et un comportement suicidaire.

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Comment expliquer cette surconsommation d’antidépresseurs en France ?

Il antidepresseur-deprimese vendrait quelques 65 millions de boîtes d’antidépresseurs par an en France (championne du monde de la consommation !) alors que l’efficacité de ces médicaments est régulièrement remise en question. Une nouvelle étude* vient de révéler qu’ils ne seraient efficaces que pour soigner les dépressions sévères.

Les résultats de cette étude* ont été publiés dans le JAMA (Journal of the American Medical Association). Les auteurs ont repris les données de 6 études incluant 718 patients pour en faire une méta-analyse. La sévérité de l’état dépressif des patients était évaluée à partir de l’échelle de dépression de Hamilton (Hamilton Depression Rating Scale = HDRS).

Les conclusions sont sans appel : pour les patients ayant des symptômes dépressifs légers à modérés, le bénéfice d’un traitement antidépresseur par rapport au placebo serait minime, voire inexistant. L’effet des traitements antidépresseurs augmenterait avec la sévérité de la dépression.

Sachant cela, vous me demanderez pourquoi des millions de patients prennent encore des antidépresseurs pour des « dépressions » légères se manifestant par une légère tristesse passagère, sans aucun signe de gravité, malgré tous les effets indésirables que peuvent provoquer ces médicaments…

Il faut d’abord comprendre que les patients exigent souvent ces traitements au médecin (je le vis au quotidien dans mon cabinet de médecine générale) : « mon partenaire m’a quitté », « ma grand-mère est morte », « j’ai un coup de blues », « docteur, mettez-moi sous antidépresseurs ». J’ai toujours mis un point d’honneur à ne pas me transformer en « dealer en blouse blanche » et à ne prescrire des médicaments psychotropes, dont je connais les effets secondaires, que lorsqu’ils étaient réellement nécessaires. Après avoir consciencieusement évalué l’humeur dépressive de mes patients (ce qui prend du temps), j’en arrive le plus souvent à la conclusion qu’un traitement antidépresseur n’est pas indiqué. Je donne alors des conseils (ce qui prend beaucoup de temps) d’hygiène de vie susceptibles d’améliorer l’état des patients, comme pratiquer une activité physique régulière par exemple. Mais les patients, insatisfaits de ne pas s’être vus prescrire une « pilule du bonheur », vont voir un confrère généraliste moins regardant pour obtenir leur antidépresseur.

Il faudrait d’abord faire comprendre aux gens qu’être triste en réaction à un événement douloureux (décès d’un proche, séparation, licenciement,…) ne veut pas forcément dire être atteint de « dépression ». Mais certains messages entretiennent la confusion dans les esprits. La dépression est une maladie, soit, mais nous ne sommes pas tous atteints par cette maladie. Il nous arrivera à tous, à un moment ou à un autre de notre vie, de souffrir moralement en réaction à un événement de vie sans pour autant que cela ne prenne des proportions pathologiques.

Les antidépresseurs sont encore prescrits larga manu par les médecins généralistes. Les médecins généralistes sont abreuvés de publicités dans leurs revues médicales, des formations médicales sont sponsorisées par des fabriquants d’antidépresseurs et les visiteurs médicaux des laboratoires pharmaceutiques viennent régulièrement nous en vanter les mérites dans des indications de plus en plus larges…

Le Professeur Hélène Verdoux, chef de service en psychiatrie au CHU de Bordeaux (service dans lequel j’ai effectué un stage en psychiatrie) trouve des circonstances atténuantes aux médecins généralistes dans la revue Impact Médecine du 14 Janvier 2010 : « il est facile d’accabler les généralistes en dénonçant le fait qu’ils prescrivent trop d’antidépresseurs, mais quelle autre solution ont-ils et quels moyens leur donne-t-on pour répondre à des gens présentant des symptômes dépressifs ? Qui va réaliser les psychothérapies : les psychologues non remboursés ? les psychiatres souvent inaccessibles ? (…) ».

Les généralistes n’ont pas le temps de bien s’occuper des patients se présentant à leur cabinet avec une « dépression ». C’est grave, et c’est triste à dire dans un pays développé mais c’est comme ça. Rappelons que les généralistes gagnent à peine 10 euros, sur les 22 euros que leur rapporte une consultation, ce qui les place parmi les médecins les moins bien payés des pays développés (ce sont ces mêmes généralistes que l’on accuse de vouloir « faire du fric » ). Que la consultation dure 15 minutes ou 1 heure, c’est le même tarif ! Les médecins sont donc contraints de faire vite pour essayer de gagner leur vie. Comment imaginer dans ce contexte qu’ils prennent le temps nécessaire pour écouter, consoler, conseiller et orienter un patient dépressif ?  Ils se doivent néanmoins d’apporter « une solution » au patient, et la solution de facilité consiste à faire une ordonnance d’antidépresseur. Pour prendre en charge décemment les patients déprimés (et tous les autres…), il faudrait donner aux médecins les moyens de les soigner en leur donnant du temps. Mais le temps, c’est de l’argent. Et comme notre système de santé est entré dans une logique de rentabilisation à tout prix, les médecins devraient avoir de moins en moins de temps à accorder à leurs patients….Lire l’article du Monde : La faible rémunération de l’acte médical lèse praticiens et patients, par Jean de Kervasdoué.

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Robin williams etait sous antidépresseurs

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D’après l’autopsie effectuée sur Robin Williams, nous en savons un peu plus sur la mort de l’acteur, survenue le 11 août 2014. En plus de souffrir de la maladie de Parkinson et de dépression, Robin Williams était victime de paranoïa.

Le suicide de Robin Williams a attristé le monde entier cet été. Trois mois après sa mort, de nouvelles informations viennent de filtrer. Si sa femme avait confié que l’acteur souffrait de la maladie de Parkinson, Robin Williams luttait aussi contre la paranoïa…

Robin Williams, victime de paranoïa

Robin Williams fait partie de ces stars qui nous ont quittés brutalement cet été, et son suicide n’a laissé personne indifférent. Si sa femme avait voulu donner plus d’explications à ses fans en avouant que l’acteur souffrait de dépression, mais aussi devait lutter contre la maladie de Parkinson, une nouvelle autopsie très attendue donne davantage d’informations. En effet, selon le site TMZ qui a pu se procurer le rapport du légiste, Robin Williams souffrait également de paranoïa. Preuve qu’il se sentait persécuté ou en danger, la nuit avant le décès de Robin Williams, l’acteur avait placé plusieurs montres dans une chaussette et a donné cette fameuse chaussette à quelqu’un de peur de les perdre.

4 substances différentes dans son organisme

Si quelques actes correspondants à des crises de paranoïa ont pu être détectés, l’autopsie relève aussi la présence de 4 produits dans l’organisme de Robin Williams. En effet, Robin Williams s’était administré 2 antidépresseurs, et 2 composés de caféine considérés comme des drogues. Egalement, lorsque les autorités ont découvert le corps de Robin Williams, ils ont trouvé près de lui une bouteille fermée de Seroquel, un médicament pour traiter la schizophrénie, les troubles bipolaires ainsi que la dépression. Le rapport met également en avant quelques déclarations de la femme de Robin Williams, qui a affirmé que son mari n’a jamais montré de signe d’asphyxie autoérotique qui consiste à se couper la respiration lors d’un acte sexuel masochiste pour augmenter son plaisir. De plus, sa femme a confié que Robin Williams l’avait appelé à 19h08 la veille de sa mort pour l’informer qu’il achetait des magazines pour elle. Aucun signe n’a été révélateur de son désir de se donner la mort, Robin Williams ayant même montré l’envie de lire et de regarder des programmes télévisés la veille de son acte fatal. Le dernier contact avec Robin Williams a été la veille de son décès à 22h30 où il semblait “excité”. A noter que le couple faisait chambre à part, car l’acteur bougeait beaucoup dans la nuit et parlait haut et fort dans son sommeil.

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Antidépresseurs faut-il s’en méfier ?

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Des preuves scientifiques tronquées…

En 2008, les recherches du Dr Erick H. Turner, psychiatre américain, dénoncent les mensonges des compagnies pharmaceutiques. Selon lui, l’efficacité des antidépresseurs serait inférieure de 11% à 69% à ce que prétendent les recherches individuelles ! Par ailleurs, il remarque que certains fabricants d’antidépresseurs ne publient que les résultats positifs des essais cliniques menés sur leurs médicaments. Enfin, sur 74 essais cliniques soumis par les compagnies pharmaceutiques pour obtenir des autorisations de mise sur le marché, le chercheur constate que les 33 ayant donné des résultats négatifs ou discutables n’ont jamais été publiées dans les revues médicales ou l’ont été avec une présentation favorable…

Prozac, Déroxat, Effexor : inefficaces ?

Prozac®, Deroxat®, Effexor®… Ces antidépresseurs font partie des plus prescrits en France. Pourtant, selon l’analyse de 47 essais cliniques du chercheur anglais Irving Kirsch, ils n’apporteraient qu’un “petit” bénéfice, voire aucun, par rapport à un placebo dans le traitement de la dépression (surtout légère). Pour le Zoloft®, autre antidépresseur très prescrit, le laboratoire Pfizer qui le commercialise indique dans ses essais cliniques (1992) que “son effet antidépresseur chez les malades déprimés hospitalisés n’a pas encore fait l’objet d’études suffisantes”. Rien n’a été publié depuis. Enfin, selon une étude réalisée à partir de 117 essais, le Floxyfral® serait un des antidépresseurs les moins efficaces dans le traitement de la dépression modérée à sévère (par exemple par rapport au Zoloft® ou à l’Effexor®).

Des produits inefficaces contre la maladie ?

Les antidépresseurs sont prescrits pour lutter contre la dépression. Pourtant, ils ne la soignent pas vraiment… “Ces traitements ne rendent pas plus heureux. Ils n’agissent pas sur les causes de la maladie mais sur ses symptômes comme l’absence d’envie, la tristesse et le manque d’élan“, explique le Dr Bertrand Gilot, psychiatre. Faut-il reprocher aux antidépresseurs de ne pas s’attaquer aux causes de la maladie ? On ne le peut pas vraiment car “on ne les connaît pas, elles sont globalement inaccessibles et cela risque de durer encore longtemps”, conclut notre interlocuteur.
Attention : Les antidépresseurs agissent sur ces symptômes dans le cadre d’une dépression, c’est-à-dire quand on les ressent sur le long terme et non pas ponctuellement.

Des médicaments lents à agir…

“J’ai commencé un traitement à base d’antidépresseurs mais je ne ressens rien, est-ce normal ?”. A cette question que beaucoup se posent, le Dr Bertrand Gilot, médecin psychiatre, répond : “Oui, le délai d’action des antidépresseurs est de deux à trois semaines en général. C’est un délai incompressible pour que l’effet se manifeste.” En clair, il ne faut pas s’inquiéter et continuer son traitement. Ce n’est pas une preuve d’inefficacité.

A l’inverse, “si on se sent mieux au bout d’une semaine de prise d’antidépresseur, cela veut dire que l’on ne souffrait pas d’une dépression au sens médical du terme, mais d’une souffrance psychologique autre (suite à un deuil…)”, poursuit notre spécialiste. Dans ce cas, il faut retourner voir le médecin prescripteur pour faire un point sur le traitement.

Peu ou pas d’effet sur la déprime…

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les antidépresseurs ne peuvent pas être efficaces sur toutes les formes de dépression (légère, modérée, sévère).

Comme nous l’explique le Dr Bertrand Gilot, psychiatre : “On sait que plus la dépression est grave, plus les antidépresseurs sont efficaces. A l’inverse, ils le sont moins dans les cas de dépressions légères à modérées.” Or, “aujourd’hui, en France, les antidépresseurs sont le plus souvent prescrits dans ces cas-là.”

Des risques de suicides… camouflés !

En 2005, le ’’British Medical Journal’’ a révélé un document confidentiel datant de 1988 démontrant que le Prozac® pourrait accroître les risques d’actes violents et de suicide. Ces effets connus de son fabricant, le laboratoire E.Lilly, n’auraient jamais été transmis à la FDA, agence américaine délivrant l’autorisation de mise sur le marché. Le médicament a ainsi été commercialisé.

De même, en 2004, une étude clinique portant sur l’antidépresseur Cymbalta® (duloxétine) a entraîné 11 tentatives de suicide et 4 suicides effectifs aux Etats-Unis. La FDA, qui n’en a pas été informée, a commercialisé le médicament. Ces faits ne touchent à ce jour que ces deux médicaments, mais rien ne dit que les labos ne font pas d’autres “cachoteries”.

D’où viennent leurs effets pervers ?

“Tous les antidépresseurs peuvent entraîner une levée de l’inhibition“, explique le Dr Bertrand Gilot, psychiatre. L’ennui c’est que cet effet intervient avant le bienfait antidépresseur recherché. “Ils vont dans un premier temps améliorer le ralentissement psychomoteur. La personne va sentir qu’elle a plus d’énergie mais elle est toujours dans la même souffrance. Il y a alors une phase délicate de quelques jours avec un risque de passer à l’acte.” Selon le spécialiste, “cette levée de l’inhibition concerne surtout les personnes atteintes de dépressions graves, ayant des pensées suicidaires et un ralentissement physique et/ou psychique.” Néanmoins, il insiste sur le fait que dans tous les cas “il est très important d’avoir un suivi médical constant quand on prend des antidépresseurs.”

De très nombreux effets secondaires

Tous les antidépresseurs peuvent avoir des effets secondaires. “Les plus fréquemment observés sont, dans l’ordre, les troubles digestifs (nausée, constipation, diarrhée), la prise ou la perte de poids, puis les troubles de la libido (absence de désir et/ou de plaisir)”, explique le Dr Bertrand Gilot, psychiatre.

Mais des conséquences plus graves peuvent aussi intervenir : “Les antidépresseurs tricycliques [amitriptyline (Elavil®), clomipramine (Anafranil®)] peuvent entraîner une hypotension, des vertiges ou des troubles cardio-vasculaires. On peut aussi avoir des problèmes hématologiques ou de fonctionnement du rein avec les ISRS [ex : fluoxétine (Prozac®) ou sertraline (Zoloft®)].”

Les antidépresseurs, une affaire de gros sous !

Le marché des antidépresseurs est une véritable mine d’or pour les laboratoires ! Dans les années 1990, les ventes de Prozac® rapportaient 2,6 milliards de dollars par an au laboratoire E.Lilly. Celles de Zoloft® ont généré 2,7 milliards de dollars en 2002 (Pfizer). Et celles d’Effexor® ont rapporté en 2008 près de 4 milliards de dollars de chiffre d’affaires au laboratoire Wyeth (racheté par Pfizer en janvier 2009). Selon le Gers (Groupement pour l’élaboration et la réalisation de statistiques), le chiffre d’affaires dégagé par les ventes d’antidépresseurs en France a été multiplié par 6,7 entre 1980 et 2001, passant de 84 à 543 millions d’euros ! Les antidépresseurs représentaient ainsi 4 % des ventes totales de médicaments remboursables en 2001.

Antidépresseurs : à éviter ?

Effets secondaires, interactions nombreuses, traitement long et pas toujours concluant… Les antidépresseurs ne sont pas des médicaments à prendre à la légère. “Les gens doivent comprendre qu’un antidépresseur peut aider à soigner une dépression mais que ce n’est pas une urgence de le prendre. Ils doivent prendre le temps de la réflexion pour bien s’informer, comprendre et accepter le traitement. Ils doivent aussi ne pas hésiter à parler du vécu de leur traitement et à poser des questions à leur médecin.”

Un traitement antidépresseur doit faire l’objet d’un suivi médical.

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Encore Presentation: Drug Reactions and the effectiveness of antidepressants

psych-medsSelective serotonin reuptake inhibitors (SSRIs) are a class of antidepressant drug. You may know them by brand names such as Prozac, Cipralex or Zoloft. In Canada alone, antidepressants are a $1.7 billion market with doctors handing out more than 40 million prescriptions a year.

But some experts now suggest SSRIs don’t work as well as drug companies claim.

Dr. Irving Kirsch is a medical researcher at Harvard University who has studied clinical trial data of five popular antidepressant drugs. Kirsch says his work shows that, for most patients, there’s a “clinically insignificant” difference between antidepressants and placebos.

“What we found was that the difference between drug and placebo was very, very small,” says Kirsch. “It was so small that it would not be meaningful in anybody’s life.”

16×9 obtained internal documents of several drug companies that bolster Kirsch’s research claims. For instance, internal trials conducted by Pfizer on its antidepressant drug Zoloft found “there is still no striking evidence of beneficial drug effect with placebo often being the superior treatment.” Yet Zoloft was approved and went on the market anyway. Pfizer declined 16×9’s interview request to discuss Zoloft, instead sending a statement that said, in part “There is extensive science supporting the safety and efficacy of Zoloft and the medicine carries accurate, science-based and FDA approved information on its benefits and risks.”

In one of its early clinical trials Prozac manufacturer, Eli Lilly, concluded, “none of the eight patients who completed the four-week treatment showed distinct drug-induced improvement” and “there have been a fairly large number of reports of adverse reactions.” Company documents from 1979 even say some patients on Prozac “have converted from severe depression to severe agitation with a few days.”

Dr. Peter Breggin is a psychiatrist and a staunch critic of antidepressants. Breggin says he saw internal Eli Lilly documents regarding Prozac and discovered something else interesting about the drug.

“In fact it was so stimulating that Eli Lilly cheated and started giving patients tranquilizers, addictive tranquilizers, while they were taking Prozac,” explains Breggin. “That was against the rules.” Eli Lilly declined 16×9’s request for an interview sending a statement that said, in part, “There is a substantial body of rigorous scientific evidence demonstrating the pharmacological efficacy of antidepressants in treating depression.”

Regulators, such as Health Canada and the Food & Drug Administration (FDA) in the U.S., are responsible for assessing pharmaceuticals for the consumer market. But some experts claim these regulators will approve drugs even if the evidence from clinical trials shows they’re only slightly better than placebos. The FDA, for example, will approve a drug on the basis of only two positive clinical trials.

It’s difficult to know what’s required for drug approval in Canada because the Heath Canada branch that assesses drugs doesn’t divulge how it reaches its decisions. Health Canada refused to talk with 16×9 about their drug approval process.

Dr. Joel Lexchin, a professor of health policy at York University in Toronto and an expert on the regulation of drugs, says “all you have to really show is that it’s better than nothing, and it’s relatively safe,” And he says, “If those criteria have been fulfilled Health Canada puts the drug on the market.”

Dr. Michelle Brill-Edwards is a former senior physician at Health Canada who advised on the safety of drugs. She resigned in the mid-90s after she says she became disillusioned with how the agency functioned – one of her complaints being the agency’s lack of transparency.

“The secrecy afforded to companies is extraordinary and completely against the public interest,” says Brill-Edwards. “It’s our tax dollars that fund Health Canada despite the fees that are being paid as well by the industry so we should have a right of access but we don’t.”

Dr. Irving Kirsch says it’s a matter of money. “These companies are in business to make profits,” says Kirsch. “Anyone who’s not that severely depressed, you’re not seeing any clinically significant benefit at all. And when you get down to the level of moderate and mild depression…you’re seeing zero chemical benefit.”

Don’t miss an encore presentation of “Drug Reactions” this Friday.

© Shaw Media, 2013
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Marilyn Monroe, her psychological analysis

1390_Marilyn_Monroe_Garden_Postermarilinmarilyn monroemarilyn naturalmarilyn sickmarilynCelebrities are involved in our everyday lives whether we mean them to be or not, we see them on a daily basis through tabloids, commercials, and entertainment. The most famous celebrity is Marilyn Monroe. Marilyn Monroe, her real name Norma Jean Mortenson, was a popular actress, but she was also known for her striking looks, style, as a sex symbol, and her mind, she was very smart and enjoyed reading. However, these were not the only things Marilyn Monroe was famous for. She was also known for less agreeable things, like having an affair with President John F. Kennedy, and her still unsolved murder or suicide death, being found naked with drugs strewn about the room. These actions may not have been the conscious decision of Marilyn Monroe, many celebrities suffer stress from being in the limelight every moment of their lives, but it is also possible that Monroe may have suffered from psychological illness.

There are many factors which may have had an effect on Marilyn Monroe’s psychological state. The first factor is her family life; mental illness was hereditary on her mother’s side. After her father abandoned the family Marilyn’s mother was admitted into several mental institutions because of depression and schizophrenic tendencies. This left Marilyn to spend a great deal of her childhood in orphanages and eleven different foster homes. As well as having the hardship of living in foster homes, she was also mistreated in several of them, including experiencing sexual abuse (“The hidden life,” 2013).

When Monroe entered into the entertainment industry, she was encouraged to change her personal appearance into what we recognize her as today, including her signature platinum blonde hair. Besides her appearance, Marilyn Monroe was also forced to put on a façade of who she was, hiding her intelligence and interests, and showing her “dumb blonde” persona to the world through Hollywood. Essentially, she was separated into who she truly was, Norma Jean, and who she was made into, Marilyn Monroe. Monroe did not have contact with her family; she was treated for her psychological symptoms, and constantly was observed; although, besides these people and her publicists and Hollywood connections, she did not have contact with the outside world (“The Hidden Life”, 2013).  After several years of acting, Marilyn Monroe’s mental illnesses began to catch up with her.  During the filming of Seven Year Itch she would constantly forget her lines, and cost the production money because of how many retakes that had to be done.  After this she began to participate in substance abuse, taking sleeping pills on a regular basis, drinking to intoxication, and using drugs on set. She was later let fired while working on the film Something’s Got to Give, and ended up in a mental institution afterwards (“Marilyn monroe and,” ).

When many of Marilyn’s writings and poetry were found, they created documentation of her many sexual affairs with men other than her husband, Arthur Miller, and fully made concrete evidence of her depression and erratic behavior. Her last photoshoot with photographer Bert Stern for Vogue took place after her divorce, a miscarriage, and after she was released from a mental hospital. Many say this photoshoot is symbolic because while she looks like a beautiful star, she does not look happy, or even alive (“The hidden life,” 2013).

The psychological disorders that Marilyn Monroe experienced are created through the Behaviorist Theory and the Biological Theory of psychology.  The Biological Theory states that genetics are responsible for a person’s behaviors and the Behaviorist Theory states that observed behaviors and actions are responsible for the individual’s psychological actions. These two theories are relevant to the behavior of Marilyn Monroe because of the mental illness that ran in her family, and her own illness mirrored that of her mother; as well as this Monroe’s true personality being suppressed by the film industry and her substance abuse created a breeding ground for stress and discontent leading to depression (Cherry, n.d.). The personality traits that Monroe portrayed were based upon the facets of  neuroticism, her lack of self esteem from events in her life, like sexual abuse, the absence of her father, depression, and lack of ability to express herself are also what may have led to her untimely death. These traits are present in all people, but if Monroe was able to be taken care of in a healthy way rather than numbing herself with harmful substances she may have been able to overcome her pain and prevent her death (Kowalski & Westen, 2011).

REFERENCES:

Cherry, K. (n.d.). Theories of Personality. About.com Psychology. Retrieved April 29, 2014, from
http://psychology.about.com/od/psychologystudyguides/a/personalitysg_3.htm

 

Kowalski, R., & Westen, D. (2011). Psychology (6th ed.). Hoboken, NJ: Wiley.

 

Marilyn monroe and mental illness. (n.d.). Retrieved from http://www.marilyn-monroe-
posters.com/mental-illness.html

The Hidden Life of Marilyn Monroe, the Original Hollywood Mind Control Slave (Part-I) – The Vigilant
Citizen. (2013, May 21). The Vigilant Citizen RSS. Retrieved April 28, 2014, from
http://vigilantcitizen.com/vigilantreport/the-hidden-life-of-marilyn-monroe-the-original-
hollywood-mind-control-slave-part-i/

The hidden life of marilyn monroe part 2. (2013, June 5). Retrieved from
http://vigilantcitizen.com/vigilantreport/the-hidden-life-of-marilyn-monroe-the-original-
hollywood-mind-control-slave-part-ii/

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Ladi Di the Princess we didn’t know

The Princess Di You Don’t Know

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Princess Diana is one of the most written-about women of our times. But a new biography says much of what we think we know about the “people’s princess” is simply not true.

Billed as the ultimate Diana bio, Diana: Story of a Princess, by Phil Craig and Tim Clayton, was shipped to bookstores in plain boxes to prevent pre-publication leaks.

The book and accompanying television documentary (airing this week in Great Britain and premiering July 27 on the Learning Channel in the United States) are timed to coincide with several milestones: Diana would have turned 40 on July 1, July 29 would have marked the 20th anniversary of her wedding and Aug. 31 is the fourth anniversary of her death in a Paris car accident.

The authors, who also produced a mini-series on the princess, say their book debunks myths and provides new insights into her life and marriage to Charles, Prince of Wales.

Royal courtiers, for instance, told the authors Diana Spencer’s “fairy-tale wedding” to Prince Charles in 1981 almost didn’t happen because the prince would not renounce his love for Camilla Parker Bowles — the woman who Diana would later blame for her split with Charles.

To prevent her from canceling the wedding, the authors say that a lunch was arranged between Diana and Parker Bowles during which the two women were said to have cleared the air.

Plots, Rumors and Lies

As the marriage eventually soured, Prince Charles and his closest allies plotted to unjustly portray Diana as “mad” and suffering from borderline personality disorder, the authors report.

Craig says Charles decided to raise doubts about his wife’s mental health after it was revealed that he was having an affair with Parker Bowles.

“He was really on the ropes,” Craig told ABCNEWS’ Good Morning America today. “The temptation to go negative, to use a political phrase, must have been overwhelming.… There was a concerted briefing by his courtiers that suggested Diana was mentally ill.”

But the book also claims the princess helped manufacture scandals of her own, such as a reported suicide attempt.

After Diana took a stumble down some stairs, there was speculation that it might have been a suicide attempt. Craig says, however, that he is certain she did not throw herself down the stairs, as was widely reported. Witnesses remember her fall down three steps as an accident, he says.

But rumors of suicide continued to circulate as Diana began sparring with Charles, in part, Craig says, because she wanted people to see her as the victim of an unfeeling husband.

The authors say that Charles and his staff put their own spin on the deteriorating marriage, arranging meetings between his friends and his biographer, Jonathan Dimbleby, to spread tales about the princess’s alleged mood swings, tantrums and vindictive personality.

“It’s a horrible distortion of a woman that simply was not like that,” says Craig. “It’s fair to say during the last few years of Diana’s life that she was perhaps disturbed at times, but to say she was mentally-ill throughout her life is nonsense.”

Lovers Loomed Large

While the public has often revered Diana as compassionate, sensitive and the victim of a dysfunctional royal family, however, the authors depict her as at times neurotic, irresponsible and manipulative.

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